Quel avenir pour l’arbre dans un contexte de changement climatique ?

Retour sur le temps fort du 8 octobre

écheresses, pluies intenses, décalage des saisons, les effets du changement climatique se font déjà ressentir sur nos territoires, avec des conséquences sur les arbres et arbustes qui composent notre paysage. Un patrimoine arboré potentiellement menacé, couplé à un déclin drastique de notre biodiversité locale. « 

En ville, comme en campagne, les techniciens qui façonnent les paysages doivent désormais s’interroger : Quoi et comment planter aujourd’hui dans un paysage qui évolue si vite ? Devons-nous revoir nos pratiques ? Adapter le choix des essences ? Et comment favoriser la place de la biodiversité, déjà menacée ? Pour engager les réflexions sur le sujet, le Collectif HeMa (collectif d’acteurs indépendants engagés pour la reconquête des haies et mares) a organisé cet automne une matinée dédiée aux professionnels des arbres (paysagistes, pépiniéristes, techniciens et élus des collectivités et techniciens du bocage…). La matinée a été réussie, réunissant près de 80 professionnels !

Pour cette matinée, 3 acteurs sont intervenus en tant que conférenciers: Frédéric Segretin de Terra Aménité sur la thématique « Biodiversité et Paysages, quels enjeux ? », puis Gaëlle Féat du CAUE 44 sur « Arbres et dérèglement climatique : que planter aujourd’hui ? » et enfin Justine Celis du CEN Pays de la Loire sur « Anticiper le changement climatique avec les ligneux exotiques, quels enjeux ? ». Pour la seconde partie de la matinée, 2 ateliers d’échanges ont été animés par des paysagistes (Emmanuel Gouy des Jardins de Demain, et Benjamin Péneau de la Plume et le Sécateur ») pour échanger sur l’évolution de leurs pratiques dans leur métier. Enfin, tout au long de la matinée, les participants pouvaient profiter de l’exposition » Paysages perçus » proposée par le CAUE44.

Elisabeth Lagadec

https://www.cpie-logne-et-grandlieu.org/

10 à 100 kg : la quantité de dioxyde de carbone absorbée en moyenne par un arbre en une année

Grâce à la photosynthèse, les arbres absorbent chaque jour du dioxyde de carbone présent dans l’atmosphère. Mais combien cela représente-t-il ? Une question difficile, qui dépend de nombreux facteurs, à commencer par l’espèce d’arbre considérée. Selon différentes études (IGN, ONF), et grâce au logiciel iTree, des scientifiques ont pu estimer qu’un arbre pouvait stocker au minimum 10 tonnes de carbone par an, et jusqu’à plus de 100 tonnes pour certaines espèces ! Cette capacité d’absorption dépend aussi de l’âge de l’arbre, de son état de santé, mais aussi du climat et du sol sur lequel il pousse. Ainsi, planter des abres est important mais, en forêt comme en ville, cela va de pair avec une réflexion plus générale sur la gestion à mener pour des arbres et des écosystèmes en bonne santé.

Camille M.

Changement climatique : et si on regardait le verre à moitié plein ?

Comme à l’accoutumée, les rapports sur le changement climatique se succèdent et apportent leur lot de mauvaises nouvelles. Sorti le 28 octobre dernier, un nouveau rapport de l’ONU Climat montre que « les plans d’action climatique nationaux sont loin de répondre aux besoins ».

Deux jours plus tard, c’est au tour du « Lancet Countdown », rapport consacré aux impacts du changement climatique sur la santé, d’affirmer que « sur 15 indicateurs de suivi des risques sanitaires liés au changement climatique, dix ont atteint un nouveau record ». Enfin, la COP 29 s’est achevée le 24 novembre avec un nouvel objectif chiffré collectif pour le financement de l’action climatique ; accord qui n’aura de valeurs que si les montants sont honorés intégralement et à temps. Face à ces constats et aux catastrophes naturelles qui font des ravages dans le monde entier, il n’est pas étonnant que l’inquiétude face au climat soit à son comble. Et pourtant rien n’est perdu ; c’est l’espoir qui nous pousse à agir parce que c’est maintenant que ça se joue, parce que chaque dixième de degré compte et parce qu’on peut corriger nos erreurs. Les politiques et les moyens pour s’adapter au réchauffement climatique qui ont été mis en place ont déjà prouvé leur efficacité. Les experts citent par exemple des techniques de conservation d’humidité du sol, d’irrigation économe, le développement de l’agroforesterie et de l’agroécologie, la restauration de zones humides ou encore le verdissement d’espaces urbains. Une autre bonne nouvelle, le vert coûte moins cher : l’énergie solaire, l’énergie éolienne ou encore la réduction du gaspillage alimentaire sont des moyens viables et rentables pour atténuer les émissions de CO2. En outre, selon les experts du GIEC : « il existe suffisamment de capitaux et de liquidités au niveau mondial » pour combler le manque d’investissement pour le climat. Pour François de Gemenne, la peur ne sert pas la cause du climat et « le changement climatique se charge très bien de nous rappeler la gravité de la situation…. Plutôt que de mettre en avant les risques associés à l’inaction, nous devrions mettre en lumière les bénéfices générés par nos actions » et rendre ainsi la transition plus désirable. A notre échelle, l’éducation à l’environnement et en particulier le dispositif Rando’Clim sont de belles opportunités d’émerveillement au monde qui nous entoure et de sensibilisation au pouvoir d’agir que chacun·e porte en lui.

Lilian Bouchet

CPIE Sèvre et Bocage
85700 LA FLOCELLIÈRE
02 51 57 77 14
contact@cpie-sevre-bocage.com
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Contact :contact@cpie-sevre-bocage.com

Le sentier de la Cascade doublement chamboulé !

Suite aux grosses précipitations de mi-octobre, le sentier Randoclim de la Cascade, situé le long de la rivière du Cens à Sautron (44), a souffert : dévasté sur un bon tiers, la crue du Cens a emporté une bonne partie du chemin qui avait été pourtant retravaillé en juin. Plusieurs beaux arbres ont été couchés et des enrochements ont disparu. Dans ces conditions, difficile de parcourir la Randoclim dans sa totalité, même si tous les arbres et arbustes recensés du sentier sont toujours là ! Et les bouleversements ne s’arrêtent pas là ! L’animateur en chef du sentier, Yves Ledru, va « débrancher » pour se consacrer à d’autres activités bénévoles dont l’animation d’un tiers lieu toujours à Sautron.

Nous sommes donc à la recherche d’un nouveau bénévole qui viendrait promouvoir et animer la Randoclim de Sautron ! Yves se tiendra à disposition pour former son ou sa remplaçant.e. Avis aux amoureux de la nature et des arbres qui souhaiteraient transmettre leur passion !

Contactez Sandra à cette adresse : sandra.mazel@ecopole.org

Inauguration du Sentier du Vieil Baugé

5ème commune accompagnée par le CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir à accueillir un itinéraire Rando’clim, l’inauguration a eu lieu le 29 mars 2024 au départ de l’hôpital de Baugé-en-Anjou. L’itinéraire emprunte la Voie verte sur 600mètres où l’on trouve Chêne pédonculé, Merisier, Noisetier, Aubépine monogyne et Sureau noir. Un ensemble de partenaires se sont mobilisés dans ce programme original : la Fédération Française de Randonnée des Pays de la Loire, l’Union Régionale des CPIE Pays de la Loire, le CPIE Vallées de la Sarthe et du loir et la ville de Baugé-en-Anjou. Avec Rando’clim, il s’agit de porter un nouveau regard sur la nature tout en marchant, d’améliorer ses connaissances sur les arbres qui jalonnent les chemins et participer à un programme de recherche plus vaste sur le changement climatique en Pays de la Loire.

La Rando’clim de Sautron passe à la radio !

La Rando’Clim de Sautron a été à l’honneur de l’émission « Bienvenue chez vous » le mardi 21 novembre 2023 sur France Bleu Loire Océan. Interviewé par Cathy Kerzehro, Yves Ledru s’est fait le témoin de ce projet et de son engagement personnel sur l’éducation à l’environnement.


Yves est très attaché personnellement au programme et organise régulièrement des animations sur le sentier auprès des écoles de la commune et de ses habitants. Il suit l’évolution des arbres du sentier : « Hélas sur les 12 arbres initiaux, 2 ont disparu mais j’ai passé un accord avec la responsable des Espaces Verts de la ville de Sautron afin de remplacer l’aubépine qui a crevé, je vais en transplanter une autre qui se trouve à 15m. Je ferais de même avec le sureau en fin de parcours avec un autre en bon état qui se trouve à 70m de celui qui est mort. »

Même si suivre et animer ce sentier reste un plaisir, Yves souhaite trouver un nouveau « guide » qui reprendrait le flambeau. Au delà de son engagement sur le projet Rando’Clim, Yves est impliqué également sur une « minibigforest » située également à Sautron : « Nous allons célébrer les 3 ans en février prochain. Elle se porte à merveille certains arbres dépassent les 4m. ». Enfin dernier projet en date de ce « super bénévole », la construction et mise en place de 40 nichoirs avec les enfants d’un centre de loisirs, grâce au budget participatif de la ville : « Plus de 50% de ces nichoirs sont déjà occupés par des mésanges, pinsons et grimpereaux. » 

Enfin, la commune de Sautron travaille actuellement à l’écriture d’une charte de l’arbre, avec l’aide d’un comité d’experts… dont Yves fait évidemment partie !

Par S. Mazel, Ecopôle (CPIE Pays de Nantes)

Un nouveau sentier Rando’clim sur le territoire de Grand-Lieu

Le 13 septembre dernier, le sentier de la Chaussée a officiellement rejoint la communauté Rando’clim.

Construit avec la commune de la Chevrolière (44), ce sentier Rando’clim, premier du territoire de Grand-Lieu Communauté, s’insère dans une coulée verte entre milieu urbain et marais, à quelques pas du site remarquable du Lac de Grand-Lieu. C’est le Club pour la Protection de la Nature (CPN) qui veillera à suivre les 16 stations d’arbres et arbustes communs identifiés sur une boucle d’un kilomètre. Pour cela, le CPIE Logne et Grand-Lieu a organisé un temps de formations avec les membres pour leur présenter le protocole.

Par E. Lagadec, CPIE Logne et Grand-Lieu

Inauguration du sentier Rando’clim de Ruaudin

4ème commune en Sarthe à accueillir un itinéraire Rando’clim, Ruaudin a inauguré son sentier le samedi 1er avril 2023. Ce sont 2,7 kilomètres de parcours, jalonnés de 6 essences différentes : le Chêne pédonculé, le Robinier faux-acacia, le Chèvrefeuille des bois, le Hêtre, le Châtaignier et le Noisetier.

Ruaudin a la chance de disposer d’un réseau de chemins pédestres utilisés tout au long de l’année par de nombreux randonneurs. La municipalité œuvre en partenariat avec l’association ESPACES NATURELS RUAUDINOIS pour mettre en valeur son patrimoine naturel et paysager.

Ce projet Rando’clim est une vraie opportunité pour poursuivre l’initiative engagée il y a une quinzaine d’années, par une association ruaudinoise de créer un sentier botanique. Ce nouvel itinéraire permettra de sensibiliser les scolaires et les promeneurs de l’impact du changement climatique sur la biodiversité locale. Un programme de science participative pour observer l’évolution des arbres ou arbustes à travers les saisons. Une belle initiative du CPIE Vallées de la Sarthe et du Loir qui permet à la municipalité de s’inscrire dans un projet écologique pour répondre aux enjeux environnementaux.

Témoignage de Carole HEULOT – Maire de Ruaudin

Par A. Roger, CPIE Vallée de la Sarthe et du Loir

Un premier prix pour les randoclimeurs du sentier de la Pommeraye

Le Cyclo-randonneurs Pomjeannais (CRP), s’est vu décerner, jeudi 1er juin, le Trophée national de la randonnée, qui récompense les plus belles actions réalisées par les clubs dans la thématique de l’écologie et biodiversité.

Ce premier prix a été attribué pour le parcours « Rando’clim » sur le sentier de Bois-gelé, long de 1,6 km et situé sur le GR3 de la Loire sauvage à pied. « C’est un programme de science participative qui implique promeneurs et randonneurs, pour évaluer, dans la durée, l’impact du changement climatique sur la flore de notre région », développe François Malinge, chargé d’actions écologiques au CPIE (centre permanent d’initiative pour l’environnement) Loire Anjou. 

Sur le pittoresque sentier des Moulins à La Pommeraye, 18 arbres et arbustes, représentant neuf essences différentes, ont été sélectionnés pour être observés au fil des saisons : des frênes, chênes, merisiers, prunelliers, chèvrefeuilles… Une borne portant le nom de l’arbre et un QR code permet de les identifier.

Tous les mardis matin, alliant les plaisirs de la marche et de l’observation, deux ou trois marcheurs établissent des relevés. « Nous enregistrons sur smartphone, la date et l’état d’avancement de l’arbre à différents stades, l’éclosion des bourgeons, la floraison, la maturation des fruits et la chute des feuilles », détaillent Marie-France Genty et Michel Rousseau, les référents du groupe. « Mais dix ans, voire vingt ans d’observations sont nécessaires pour dégager des conclusions significatives », souligne François Malinge.

Le trophée a été remis jeudi 1er juin sur le site de Bois-Gelé en présence de Bernard Chesneau, président de la Fédération Française de Randonnée des Pays de la Loire, de François Malinge du CPIE Loire Anjou, de Claude Boisbunon, organisateur, d’Alain Duchène de la Fédération et de membres du CRP.

La Rando’clim de la Cascade, au cœur du patrimoine sautronnais !

À la croisée des vallées du Cens et de la Chézine, la commune de Sautron compte près de 70 % de zones agricoles et naturelles, juste à proximité de la ville de Nantes. Au-delà de ses nombreux espaces verts, ses bois et ses sentiers de randonnée, la ville dispose d’un patrimoine historique relativement méconnu.

Fort de ce constat, le précédent Conseil des Sages, en collaboration avec les Amis du Musée, Sautron Histoire et Patrimoine et avec le soutien de la Ville, s’est lancé dans un projet de valorisation de ce patrimoine pour faire découvrir l’histoire locale dans le cadre de balades et randonnées. Un travail minutieux de recherches historiques et iconographiques, notamment auprès des annales de Nantes, des archives départementales, de l’association d’histoire locale « les Amis du Musée Sautron Histoire et Patrimoine » a ainsi été mené pour aboutir à l’identification de trois circuits, chacun développant son propre thème :

  • C1 Coeur de Bourg : découverte du patrimoine du coeur de bourg et de l’histoire sous-jacente de Sautron, 1.7km
  • C2 Découverte Sautron nature par Cens et Chézine : balade par les vallées autour du bourg en découvrant l’histoire artisanale des moulins, 10km
  • C3 Chapelle et Manoirs : à partir de la Chapelle de Bongarant, découverte des fiefs et maisons nobles nées sous le pouvoir ducal, 15km

C’est au cours du deuxième circuit que le parcours Randoclim sera valorisé. Aujourd’hui seul le premier circuit est concrétisé. Le deuxième devrait voir le jour courant 2023. L’objectif de ces chemins du patrimoine étant de favoriser l’accès au plus grand nombre, les circuits pourront être découverts à travers trois modes d’exploration complémentaires :

  • le développement d’une signalétique patrimoniale adaptée sur les différents points d’intérêts recensés,
  • une application mobile IMAGINA pour avoir le complément d’information historique sur le point d’intérêt visé
  • une cartographie des circuits disponible en papier et en format pdf téléchargeable

Par S. Mazel (Ecopôle)